Fédération Alsace bilingue-Verband zweisprachiges Elsass

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Présentation du colloque du 7 mai 2022

la présentation bilingue de ce colloque est téléchargeable   ICI

Präsentation des Kolloquiums HIER  herunterladen 

Un avenir pour le bilinguisme en Alsace

Colloque

Le colloque organisé par la fédération Alsace bilingue a pour thème central – un avenir pour le bilinguisme en Alsace-. Il s’inscrit dans une démarche d’accompagnement aux perspectives ouvertes notamment par la loi portant création de la CeA et par la loi Molac. Il se tiendra le 7 mai 2022 de 9 heures à 17 heures 30, avec une pause, à midi au FEC 17 place Saint-Etienne à Strasbourg.

Il s’agit pour la fédération d’explorer les conditions nécessaires pour assurer survie et renouveau du bilinguisme collectif en Alsace. D’explorer aussi ce qui s’y opposerait.  Vouloir assurer survie et renouveau au bilinguisme collectif en Alsace, cela passe nécessairement par un discours de « positivation » de la part des instances politiques et administratives, et par une politique linguistique conférant une réelle place à la langue régionale, allemand standard et dialectal, dans la société alsacienne.

Il se parle quelque 6000 langues à travers le monde. Il en disparaît plusieurs dizaines chaque année. Disparaissent celles qui ne bénéficient pas d’une existence scolaire, administrative, sociale et culturelle. C’est ce à quoi doit aboutir toute politique linguistique qui se fixe pour objectif un bilinguisme collectif.

Tout ne se fera pas en un jour et pour commencer par pour tout le monde. Assurer l’existence évoquée à hauteur déjà de 30 % à l’école, dans l’administration, dans la culture, dans les médias publics, etc. serait un objectif à atteindre dans un premier temps pour déjà assurer la survie en Alsace de la langue régionale, un minimum vital en fait. Ce serait aussi la base nécessaire à un déploiement plus important, une généralisation, dans le futur, des fondations en quelque sorte. Il s’agirait aussi de déjà doubler l’investissement financier des collectivités alsaciennes dédié à la cause.

En particulier, il conviendrait de soutenir financièrement les engagements personnels. S’agissant de l’enseignement, nous pensons à des bourses aux étudiants qui s’investissent dans l’étude de la langue allemande, à des primes aux enseignants actifs dans la filière bilingue, à des formations continues… Le vouloir ne suffit pas, il faut encore s’en donner les moyens. Et puis, il y a beaucoup de mesures qui ne coûtent rien, en particulier des prises de paroles en langue régionale ou pas grand choses, comme des traductions.

Le colloque se propose aussi de se nourrir d’exemples étrangers, en particulier de celui du pays de Galles qui a réussi en peu de temps à regagner un grand nombre de locuteurs gallois et donc bilingues. De s’inspirer  aussi de l’exemple breton. La Bretagne a su se doter d’instruments politiques et administratifs conséquents, et notamment à donner une grande visibilité au breton dans l’espace public. Comme elle a su valoriser son identité et sortir d’anciens complexes.

La langue régionale a considérablement régressé et continue de régresser. Ce constat, pour navrant qu’il soit, est indiscutable. À l’origine de cette régression se trouvent plusieurs déficits dont la langue régionale a souffert et continue de souffrir, déficit de reconnaissance,  déficit de sentiment identitaire, déficit de fonctionnalité ou d’utilité, déficit de relation entre dialectes et allemand standard, déficit de sentiment linguistique, déficit de sécurité linguistique, déficit de socialisation, déficit d’intégration.

Ces déficits ont été et sont encore largement causés à la fois par des réalités objectives (politique linguistique, loi fondamentale, statut des langues, école, média…) et par des représentations mentales (perceptions de la chose linguistique, culturelle et identitaire), largement formées par ces réalités, qu’elles renforcent à leur tour par les comportements qu’elles génèrent.  À la longue, elles se sont installées en habitus… alsacien .

Si le bilinguisme doit avoir un avenir en Alsace, et si l’identité alsacienne doit (re)trouver cohérence et signification, alors un important travail de réforme de certaines conceptions, de (re)construction de symboles et d’emblèmes identitaires, mais aussi, et peut-être surtout, de modification de certaines représentations mentales s’impose. Et quiconque prétend vouloir œuvrer à une politique linguistique bilingue ne peut faire l’économie d’un tel travail et doit le situer principalement dans le cadre de la communication et de la socialisation. Bilinguisme et identité alsacienne sont étroitement liés.

S’agissant des déficits, il conviendrait de renverser les choses et de faire exactement l’inverse. Autrement dit, il s’agirait de créer des conditions favorables à une revivification de la langue régionale.

Le colloque se terminera par concert auquel participeront Serge Rieger, Robert-Frank Jacobi

Contact : president.fab-vze@orange.fr

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Präsentation des Kolloquiums

Eine Zukunft für die Zweisprachigkeit im Elsass

Kolloquium

Das vom Verband zweisprachiges Elsass (Fédération Alsace bilingue) organisierte Kolloquium hat das zentrale Thema – Eine Zukunft für die Zweisprachigkeit im Elsass – zum Gegenstand. Das Kolloquium will ein Teil einer Begleitmaßnahme zu den Perspektiven sein, die insbesondere durch das Gesetz zur Gründung der CeA und das Molac-Gesetz eröffnet wurden. Es findet am 7. Mai 2022 von 9.00 bis 17.30 Uhr mit einer Mittagspause im FEC 17 Place Saint-Etienne in Straßburg statt.

Es geht dem Verband darum, die Bedingungen zu erforschen, die notwendig sind, um das Überleben und die Erneuerung der kollektiven Zweisprachigkeit im Elsass zu gewährleisten. Es soll auch untersucht werden, was dem entgegenstehen würde.  Um das Überleben und die Wiederbelebung der kollektiven Zweisprachigkeit im Elsass zu gewährleisten, bedarf es notwendigerweise eines « Positivierungsdiskurses » seitens der politischen und administrativen Instanzen sowie einer Sprachpolitik, die der Regionalsprache, dem Standarddeutsch und dem Dialekt einen echten Platz in der elsässischen Gesellschaft einräumt.

Auf der ganzen Welt werden etwa 6000 Sprachen gesprochen. Jedes Jahr verschwinden mehrere Dutzend davon. Es verschwinden diejenigen, die keine schulische, administrative, soziale und kulturelle Existenz haben. Darauf muss jede Sprachpolitik hinauslaufen, die sich eine kollektive Zweisprachigkeit zum Ziel setzt.

Nicht alles wird an einem Tag und zunächst für alle erreicht werden können. Die angesprochene Existenz von 30 % in der Schule, in der Verwaltung, in der Kultur usw. zu sichern, wäre ein Ziel, das zunächst erreicht werden müsste, um bereits das Überleben der Regionalsprache im Elsass zu sichern, ein Existenzminimum sozusagen, Dies wäre auch die notwendige Grundlage für einen größeren Einsatz, eine Verallgemeinerung, in der Zukunft, das Fundament des Hauses sozusagen. Es würde auch darum gehen, die finanziellen Investitionen der elsässischen Gebietskörperschaften in dieser Sache bereits zu verdoppeln.

Insbesondere sollte das persönliche Engagement finanziell unterstützt werden. In Bezug auf den Unterricht denken wir an Stipendien für Studenten, die sich für das Studium der deutschen Sprache einsetzen, an Prämien für Lehrer, die im zweisprachigen Zweig tätig sind, an Fortbildungen usw. Es zu wollen reicht nicht aus, man muss auch die Mittel dafür bereitstellen. Und dann gibt es viele Maßnahmen, die nichts kosten, vor allem Redebeiträge in der Regionalsprache oder nicht viel, wie Übersetzungen.

Das Kolloquium möchte sich auch von ausländischen Beispielen inspirieren lassen, insbesondere von Wales, wo es in kurzer Zeit gelungen ist, eine große Anzahl walisischer und damit zweisprachiger Sprecher zurückzugewinnen. Sich auch vom bretonischen Beispiel inspirieren zu lassen. Die Bretagne hat es geschafft, sich mit umfangreichen politischen und administrativen Instrumenten auszustatten und insbesondere dem Bretonischen im öffentlichen Raum eine große Sichtbarkeit zu verleihen. Ebenso hat sie es geschafft, ihre Identität aufzuwerten und aus alten Komplexen auszubrechen.

Die Regionalsprache hat sich erheblich zurückentwickelt und entwickelt sich weiterhin rückläufig. Diese Feststellung, so bedauerlich sie auch sein mag, ist unbestreitbar. An der Wurzel dieses Rückgangs stehen mehrere Defizite, unter denen die Regionalsprache gelitten hat und weiterhin leidet: Anerkennungsdefizit, Identitätsgefühldefizit, Funktions- oder Nützlichkeitsdefizit, Defizit in der Beziehung zwischen Dialekten und Standarddeutsch, Sprachgefühldefizit, Sprachsicherheitsdefizit, Sozialisierungsdefizit, Integrationsdefizit.

Diese Defizite wurden und werden weitgehend sowohl durch objektive Realitäten (Sprachpolitik, Grundgesetz, Sprachenstatus, Schule, Medien…) als auch durch mentale Vorstellungen (Wahrnehmungen der sprachlichen, kulturellen und identitätsstiftenden Dinge) verursacht, die weitgehend durch diese Realitäten geformt werden und die sie ihrerseits durch die von ihnen hervorgerufenen Verhaltensweisen verstärken.  Auf lange Sicht haben sie sich als elsässischer Habitus etabliert.

Wenn die Zweisprachigkeit im Elsass eine Zukunft haben soll und wenn die elsässische Identität (wieder) Kohärenz und Bedeutung erlangen soll, dann ist eine wichtige Arbeit zur Reformierung bestimmter Vorstellungen, zur (Re-)Konstruktion von Symbolen und Emblemen der Identität, aber auch – und vielleicht vor allem – zur Änderung bestimmter mentaler Vorstellungen erforderlich. Und wer vorgibt, eine zweisprachige Sprachpolitik anstreben zu wollen, kommt um eine solche Arbeit nicht herum und muss sie vor allem im Rahmen der offiziellen Kommunikation und der Sozialisierung ansiedeln. Zweisprachigkeit und elsässische Identität sind eng miteinander verbunden.

Was die Defizite betrifft, sollte man die Dinge umkehren und genau das Gegenteil tun. Mit anderen Worten: Es müssten günstige Bedingungen für eine Wiederbelebung der Regionalsprache geschaffen werden.

Das Kolloquium endet mit einem Konzert, an dem Serge Rieger und Robert-Frank Jacobi teilnehmen werden.

Kontakt: president.fab-vze@orange.fr