Fédération Alsace bilingue-Verband zweisprachiges Elsass

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Immersion et constitutionnalité

Rappel du Communiqué du 25 avril 2021

Immersion et constitutionnalité

Lors du vote de la loi Molac le 8 avril dernier, à la surprise générale, tant le gouvernement et en particulier le ministre de l’Éducation nationale s’y était opposé en première lecture et tant ce dernier avait la tête des mauvais jours au cours des débats ce 8 avril, le principe de l’immersion en langue régionale a été adopté.

L’immersion est une modalité pédagogique qui consiste à plonger les enfants dans un bain linguistique dans une langue autre que la langue première. Elle a prouvé son efficacité quant à l’équivalence de compétence linguistique qu’elle permet d’atteindre dans les langues, première et seconde de l’enfant.

L’immersion ne remet en rien en question ni la connaissance de la langue française ni son existence sociale, culturelle, politique et administrative.

Il y a donc d’autres concepts qui sont à la manœuvre de la part des adversaires de l’immersion, notamment celui de l’unicité de la langue française qui préside à une définition objective et jacobine de la nation : un peuple, une langue.

Alors que des députés LREM viennent de déposer un recours devant le Conseil constitutionnel, l’immersion ne devrait pas poser de problème de constitutionnalité, à moins que le Conseil constitutionnel, comme cela a déjà été le cas en la matière, ait une approche idéologique, voire dogmatique et non simplement juridique du problème.

Que le français soit la langue commune de tous les Français est chose communément admise, mais pourquoi serait-elle la seule ?

Pierre Klein, président

President.fab-vze@orange.fr